Ma prison sans murs - Blandine Soquet

4e de couverture :

« Une enfance totalement dévastée, saccagée de toutes parts, accablée de toutes les plaies : faim, soif, maladies, coups, viols, abandons, déracinements, humiliations sans fin, rejet de ma propre mère, mépris de ma famille - au milieu des cadavres, faisant plusieurs fois face à la mort…

Une enfance volée : sans école, mise au travail forcé, sans famille, déracinée. J’avais à peine huit ans quand Pol Pot a pris le pouvoir. Il m’a faite à jamais orpheline.

J’ai survécu au pire - à tout, en vérité - dans l’espoir de recevoir un jour, enfin, un peu d’amour. Et comme je n’en ai jamais obtenu, j’ai comblé le manque en en distribuant largement aux autres, en donnant sans compter, quand bien même - je n’en avais pas conscience à l’époque - ils en avaient bien moins besoin que moi.

Car offrir est plus facile que demander.

Et quand l’amour que l’on donne est mal reçu, on souffre encore plus. L’amour est un don qui se mérite, mais l’homme rend le mal pour le bien même quand tout le bien lui est rendu. »