Regards contrastés sur les Juifs - Collectif

Présentation de l'éditeur :

« Ces auteurs réunis ici ont professé un anti-judaïsme pour cer­tains obsessionnel, virulent et déclaré, tels les Allemands Adolf Hitler, Alfred Rosenberg, Joseph Goebbels, Julius Streicher ou le français Marcel Jouhandeau.

Il a été certes plus limité pour le maître de l’opéra allemand Ri­chard Wagner ou plus étonnant chez Georges Clemenceau, fi­gure politique et militaire emblématique de la iiie République fran­­çaise, connu comme un ardent défen­seur du capitaine Drey­fus…

Il est inutile de présenter, même brièvement, Adolf Hitler, Füh­rer du IIIe Reich, son ministre de la propagande Joseph Goeb­­­bels ou encore Alfred Rosenberg, théoricien du Parti natio­nal-socialiste, ministre du Reich Des Territoires occupés de l’Est durant la IIe Guerre mondiale et auteur du Mythe du XXe siècle : leur antiju­daïs­me a été maintes fois traité.

En revanche, bien moins connu est le directeur du journal Der Stürmer Julius Strei­cher sur lequel un avant-propos a semblé indis­pensable ; de même concernant Marcel Jouhandeau, écrivain fran­çais plus connu pour ses amitiés particulières que pour ses sen­ti­­ments antijudaïques qui ne lui ont attiré ni les foudres de l’Épu­­­ra­tion en 1944, ni la diabolisation de la République des Let­tres puis­qu’un numéro spécial de la célèbre émission de télé­vision « Apos­trophes » lui a été entièrement dédiée à l’occa­sion de ses 90 ans. Jean Mabire lui avait consacré une de ses chroniques littéraires Que lire ? au milieu des années 90 du siècle dernier.

L’antijudaïsme de Richard Wagner nécessite également quel­ques explications que le Dr Bernard Plouvier a bien voulu appor­ter.

Enfin, les lecteurs de ce livre trouveront dans celui de Georges Cle­menceau plusieurs phrases qui les interpelleront probblement : « Clemenceau passe ainsi de Paris à Vienne, de Cracovie à Busk (Galicie), et le regard averti qu’il jette sur ses frères en humanité – ce qu’il proclame bien haut en cette époque où la haine anti-juive se donne libre cours – est quelquefois sévère : ce républicain con­vain­cu a peu de sympathie pour le capitalisme ; il croit au Progrès, et son anti-cléricalisme n’épargne aucune église… », écrit Richard Zeh­­len dans la réédition qu’il lui avait consacré aux Belles Lettres en 2000 dans sa collection « L’Arbre de Judée ». La quasi-totalité de ce tirage ayant été détruit dans les entre­pôts de stockage ; une nouvelle édition était annoncée pour l’an­née 2011, mais n’a, à ce jour, pas été faite. D’où notre décision de le republier dans ce recueil. »