Le rêve d'Inejiro Asanuma - Hubert Denis

4e de couverture:

« Le 12 octobre 1960, le chef du Parti socialiste japonais, Inejiro Asanuma, était assassiné par un étudiant nationaliste, lors d'un débat télévisé. Ce fut la fin du mouvement politique le plus singulier de l'histoire nipponne, dont la réalisation de ses objectifs, aurait bouleversé l'avenir du Japon et celui de la sphère asiatique. 

Né le 27 décembre 1898, dans un milieu modeste, Inejiro Asanuma entre en politique dès son entrée à l'université, dans le camp socialiste. Préoccupé par le sort des ouvriers et des paysans, il ne cesse de militer pour l'amélioration de leurs situations. Entrant dans le parlement japonais en 1936, il fait preuve d'une fidélité sans failles à la politique étrangère du Japon. Parlementaire jusqu'en 1942, il ne se représente pas aux élections, se sentant de plus en plus isolé par les mesures du gouvernement. Ce dernier, soucieux d'empêcher toutes critiques à son encontre de par les revers de sa politique expansionniste, cherche à écarter toutes les personnes qu'il ne juge pas sûr. Désillusionné par la reddition du Japon en 1945, il décide de faire son retour en politique, dans le Parti socialiste. C'est à cette époque qu'il constate l'influence néfaste de l'occupation américaine et la transformation de la société traditionnelle nippone en société de consommation. A l'instar du romancier japonais Mishima, contemporain de son époque, il souffre de l'acculturation de son pays et de la déliquescence des traditions, annonçant à terme la mort de l'âme japonaise. Observant ce triste spectacle, il comprit alors que le plus grand danger pour la nation japonaise résidait dans l'installation définitive de ce modèle de société, importée par les Etats-Unis, qui diffuserait un mal dans la population, plus terrible encore que celui des bombes.[...] ».