Les lettres de Lovecraft montrent qu’il était un froid réaliste politique et social. Il s’y décrivait lui-même comme un « socialiste », mais son socialisme était d’un type totalement opposé à toutes les formes de marxisme, qu’il considérait être « sous influence juive ». En se référant à son socialisme il l’identifiait souvent au fascisme.
Par ailleurs, Lovecraft était sensible au « problème racial ». Ainsi il pensait que New York était complètement perdue pour le « tissu national », étant complètement « sémitisée ». Il soulignait l’influence juive dans la littérature, le théâtre, la finance et la publicité américains ; et les « intellectuels » se pressant à New York, créant de ce fait une culture et une idéologie artificielles « radicalement hostiles à l’attitude américaine virile ».
Cependant Lovecraft refusait de considérer le problème juif comme un problème racial, n’y voyant qu’un problème de « culture/tradition antagoniste ». Il considérait donc qu’il était possible que le juif et l’Aryen se mélangent sans conséquences biologiques néfastes. Ce qui était très différent du « problème noir » qu’il évoquait aussi et qui, étant un problème biologique, devrait lui être soumis à « une séparation de couleur absolue ».