Le gamin aux lunettes noires - Emmanuel Albach

4e de couverture :

« A la suite du meurtre d'un de ses amis, Le Dragon enquête dans une banlieue parisienne prétendument bourgeoise et paisible, mais d'où l'Etat islamique prépare une terrible vengeance... Avec Le Dragon -libraire enquêteur au passé tumultueux- et la jolie Charlotte, flingueuse sans état d’âme, les bastos sifflent fort aux oreilles de la racaille acquise à Daech.

Extrait :

"–  Oui. Sauf que trois Lionceaux du Califat viennent de s’échapper d’un centre de dé-radicalisation pour en retrouver un quatrième venu d’on ne sait où. Pourquoi faire ? Appartenaient-ils là-bas à la même équipe ? Sont-ils convoqués à un congrès d’anciens ? Une colonie de vacances organisée pour les familles de l’E.I. ? Et quoi encore ?
Charlotte éclata de rire.
–  J’aime bien l’idée des « familles de l’E.I. » Manque plus que les alloc’ ! Une sorte d’ONG du terrorisme, ambiance familiale. On se réunit pour échanger des recettes de bombes pendant que les femmes cousent des vestes d’attentats suicide et que les enfants jouent à décapiter les passants…"
Le Dragon savait bien qu’en théorie, la méthode des flics, « patience et longueur de temps », devait faire « plus que force ni que rage ». Mais son intuition lui criait que cette fois, il y avait très grande urgence à agir, et qu’aucune minute ne devait être perdue, même si c’était pour taper un peu au hasard. Des fous criminels – ces gamins en faisaient partie, et c’était triste à dire – ourdissaient quelque chose, peut-être une vengeance épouvantable pour « punir » les Français d’avoir bombardé à qui mieux-mieux et en s’en faisant gloire, toutes les villes tenues par l’Etat islamique.
Le Dragon n’avait jamais cru un seul instant que l’on avait fait là-bas une guerre « propre », dans laquelle des bombes « intelligentes » n’auraient tué que des combattants de l’État islamique. Les bombes ne sont jamais intelligentes et ne savent jamais si, auprès des cibles, il n’y aura pas des femmes et des enfants, qui seront hachés par les éclats, laissés amputés et sanglants, souvent morts et plus souvent encore invalides et défigurés à vie. Les victimes collatérales sont toujours moches à voir. C’est la révoltante logique de la guerre, et ceux qui ont vu ce qu’on a fait de leurs proches, s’ils survivent, gardent la haine au cœur et une terrible soif de vengeance. "

L'auteur :

Emmanuel Albach fut en janvier 1976 un des premiers volontaires français au Liban engagé au sein des milices chrétiennes, avant de devenir un journaliste arabisant, et un fin connaisseur de l’Islam. Ses derniers ouvrages publiés sont « Beyrouth 1976 » et « Le Grand Rembarquement ». Avec Le Dragon et la jolie Charlotte, flingueuse sans état d’âme, il entame une série policière rythmée et teintée d'humour, où les héros se battent sans complexe contre la terreur islamiste. »